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Liberté d’expression : guide d’utilisation

Ce document constitue une compilation non-exhaustive de 838 auteur‐es et de 1589 œuvres diffusées en français qui ont fait l’objet de tentatives de censure, réussies ou non, de 1625 à nos jours au Canada.

» Liberté d’expression : guide d’utilisation (PDF)

Liberté d’expression ou Liberté de lire ?

Bienvenue dans cette version française du Freedom to Read Kit.

Si vous le voulez bien, réglons d’emblée une question qu’on nous pose souvent. Contrairement à ce qu’aurait donné une traduction littérale de « Freedom to Read », comment se fait-il que le présent document traite de « liberté d’expression » et non de « liberté de lire » ?

Pour répondre à cela, il faut remonter quelques décennies en arrière. À l’époque, la lutte contre la censure accuse un certain retard chez les francophones d’Amérique. Aux États-Unis, la Banned Books Week a lieu fin septembre depuis 1982, et son pendant au Canada anglais, dès 1984. Mais c’est uniquement en 1996 que naît au Québec la Semaine de la liberté de lire (oui, le calque du nom canadien est de mise à ce moment-là).

Cet événement improvisé ne fait hélas pas long feu. Il faut attendre 2002 pour le voir réapparaître sous le nom Semaine de la liberté d’expression, une variante élargie qui couvre non seu-Lise Viens L’auteur de ces lignes et les 110 livres qu’un seul article de journal a stigmatisés (voir l’Index, sous Bissonnette) lement l’écriture, mais l’illustration, la radio, la télévision, le théâtre, le cinéma et la musique, entre autres médias (voir les signataires francophones de la « Déclaration », en page 3). Cette alliance s’avère nécessaire pour atteindre une masse critique d’intervenants au sein d’une communauté culturelle somme toute assez réduite.

C’est pour cette raison qu’on conserve ce nom quand les initiatives canadienne et québécoise sont formellement fusionnées l’année suivante. C’est aussi pour cela que des incidents non littéraires figurent dans notre « Chronologie » (page 5), que l’essai « Censure et violence » aborde les jeux vidéo (page 13) et qu’un texte traite de cinéma (page 17). Notre sujet principal demeure la littérature, mais comme les bibliothèques publiques incluent désormais bien plus que des livres dans leur inventaire, il nous semble approprié de conserver l’approche la plus inclusive, ne serait-ce que du côté francophone.

Bonne lecture,
Charles Monpetit

NOTE – Si vous n’arrivez pas à télécharger cette version mise à jour de l’Index, rejoignez l’auteur à l’adresse électronique ci-dessous et le document vous sera envoyé directement par courriel.

Lauréat du prix du Gouverneur général, Charles Montpetit étudie les questions de censure depuis 1991. Pour commenter ou pour proposer des ajouts à la présente liste, rejoignez-le à [email protected].


Vous trouverez également une étude bilingue des saisies aux Douanes canadiennes ici :

» Censure aux douanes, 1985-2022

ainsi qu’une liste d’ouvrages en français traitant de la censure canadienne ici :

» Bibliographie